Céline Huet est une écrivaine qu’on ne présente plus.
Connue et reconnue pour ses poèmes et nouvelles, elle nous a parlé lors de ce dernier démay lo kèr de son roman La badine des fous, paru aux éditions du 20 Décembre.
L’histoire d’hommes et de femmes, originaires du Mozambique et destinés à la servitude sur les habitations de l’ile Bourbon.
Le public présent a pu ainsi se plonger dans l’aventure de ses personnages : Natoumbé, Mayaté, Sieur Grondaint… mais aussi dans la genèse de son ouvrage. En effet, Céline a mis plus de vingt ans à écrire La Badine des fous d’abord en créole (plusieurs versions existent) pour le traduire en français. Un bel exemple de détermination et d’investissement pour celle qui écrit chaque soir et corrige ses pages à l’aube.
Céline le dit elle-même : « la poésie, l’écriture est comme une lumière dans ma vie », grâce à l’enseignement de son professeur de français : Boris Gamaleya qui nous a quitté récemment.
La Badine des fous, dont la police est adaptée aux lecteurs dyslexiques, a remporté le prix découverte des lecteurs lors de la seconde édition du salon du livre Réyoné le 29 juin dernier.
Preuve en est que le talent de Céline Huet touche en plein cœur les lecteurs.
Merci à Patricia Philippe pour sa très belle prestation musicale.
Natoumbé se sentait impuissant. Les mots qu’il traquait, le propulsaient des années en arrière sur La Badine, quand son corps et son âme étaient emprisonnés parmi des fous.
Alors ses pleurs, impossible de les contenir.
Céline Huet, p.116.